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L’héritage biologique de Mike Leclair

Centre d’agriculture biologique du Canada

Le secteur biologique canadien – ses agriculteurs, son industrie alimentaire et ses exportateurs – est aujourd’hui plus fort et plus dynamique à cause du travail de Mike Leclair.

Leclair, qui est décédé le 13 novembre à l’âge de 53 ans des suites d’un cancer, était un fonctionnaire d’Ottawa qui faisait les choses à sa façon.

Au lieu de maintenir une distance professionnelle avec les gens avec lesquels il travaillait, il a choisi d’être un défenseur attentionné. Et les gens impliqués dans le secteur biologique qu’il écoutait, encourageait, guidait et avec lesquels il discutait lui rendaient la pareille. 

Son titre officiel était Conseiller principal en développement des marchés, secteur biologique, à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Officieusement, il était un fonctionnaire modeste et assidu qui se dévouait à la croissance de la jeune industrie biologique du Canada. Et il a réussi.

C’est le constat qui ressort suite aux commentaires émis par une douzaine de personnes qui travaillaient avec Mike Leclair. Nombre de ces commentaires portaient sur deux aspects : la reconnaissance de son leadership et de son importance au sein du secteur biologique, et sa manière personnelle d’aider les gens à travailler ensemble.

“Il a vraiment fait la différence,” dit Dag Falck, gestionnaire du programme biologique de Nature's Path Foods Inc et président du conseil du Centre d’agriculture biologique du Canada (CABC). « Il était toujours positif, optimiste, tout en étant calme et discret. »

“Tout, depuis l’architecture de la norme et du règlement au développement des marchés local et étranger, j’attribue tout à Mike, » dit Matthew Holmes, directeur exécutif de l’Association canadienne pour le commerce des produits biologiques. « Il voyait la situation dans son ensemble et savait la décrire si clairement que nous étions capables de la comprendre ou d’y croire  et d’accepter de travailler ensemble malgré nos différences. »

“Le dévouement de Mike Leclair et son travail soutenu pour faire implanter le règlement sont monumentaux, » dit Ted Zettel, président de la Fédération biologique du Canada. « Il était un défenseur persévérant, se montrait gentil et humble avec ceux qui travaillaient dans son entourage immédiat – un homme de famille qui envisageait de se retirer et de cultiver des produits biologiques. »

Ralph Martin, le directeur fondateur du CABC, dit que Leclair, qui fut membre du conseil du CABC du début des années 2000 jusqu’au milieu de la décennie, comprenait l’importance d’une norme nationale biologique. « Je crois qu’il a compris qu’une norme aiderait le secteur biologique à gagner de la crédibilité, » dit Martin. « Ce qui est particulier au sujet de Mike, c’est qu’en tant que fonctionnaire du gouvernement, il faisait son possible pour gentiment nous informer de ce qu’il était nécessaire d’obtenir et de ce qu’il fallait faire pour atteindre nos objectifs. »

Plusieurs personnes ont mentionné l’influence de Leclair au niveau du changement de l’image du « biologique », en faisant passer ce mouvement vu comme marginal à l’intérieur des instances gouvernementales à un mouvement crédible. « Il a joué un rôle-clé dans ce changement parce qu’il nous a pris au sérieux, » dit Falck. « Il nous a présenté comme des gens sérieux…. dignes d’être supportés. »

“Il était complètement absorbé par la cause biologique et c’était merveilleux de rencontrer un représentant du gouvernement auquel on n’avait pas à « vendre » le bio, » dit Laura Telford, la directrice exécutive de Cultivons Biologique Canada.

Leclair a aussi laissé son empreinte auprès de ses collègues du gouvernement. « Mike a agit comme un mentor, m’a enseigné tout ce que je connais sur le biologique et m’a introduite auprès des exploitants et intervenants importants du secteur biologique, » dit Nathalie Doré, une collègue d’AAC. Joe Southell, un autre collègue, se souvient de ses voyages dans l’Ouest canadien avec Leclair et rappelle que son travail acharné et son bon caractère – « Les gens aimaient Mike » - rendaient les rencontres un peu plus faciles.

Holmes dit que l’intérêt de Leclair à l’égard du biologique était sincère. « Même après son départ en congé de maladie, il se manifestait et disait qu’il s’ennuyait de nous… l’activité, la discussion et le débat lui manquaient…. et il nous manque réellement. Il était l’un des nôtres. »

La mort de Mike Leclair a laissé un vide dans le secteur biologique. La bonne nouvelle est qu’il a été un mentor pour plusieurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du gouvernement.

Son héritage, c’est de nous avoir donné l’exemple.

Quand ceux qui l’ont connu de près ou de loin se réuniront et feront face aux inévitables tensions, mésententes et découragements qui surgiront, il pourrait bien y avoir  des moments de réflexion – Que donc ferait Mike? – et il y aura une lumière au bout du chemin.


Rédigé par Steve Harder for OACC. Pour davantage d’information: 902-893-7256 ou oacc@dal.ca

Affiché en janvier 2011